Habituellement, c’est en terrasse ou au coin d’une rue qu’on se retrouve pour un café. Pendant dix jours, le plus savoureux des rendez-vous se donne au cœur du village de la TRANSAT CAFÉ L’OR. Ici, les arômes de café se mêlent au parfum du large, les voiles côtoient les tasses, et la mer devient le plus beau décor pour partager un moment convivial avant le grand départ.
Un village arômatique au goût du large
COUP D’ENVOI DES FESTIVITÉS
Comme un clin d'œil, la Martinique avait glissé quelques rayons de soleil dans ses bagages pour l’inauguration du village. A 10h, Edouard Philippe, le maire du Havre et Vincent Prolongeau, président de l’association TRANSAT CAFE L’OR Le Havre Normandie et directeur général de JDE Peet’s Europe du Sud, ont coupé ensemble le ruban lançant officiellement les festivités. “Cette course a changé de nom mais n’a pas changé d’âme !”, a lancé le maire du Havre. “La TRANSAT CAFE L’OR est une course merveilleuse, aujourd’hui elle naît une seconde fois avec ce nouveau nom, longue vie à notre transat”, a ajouté Vincent Prolongeau.
Aux côtés des deux fondateurs, Auguste Boeuf, conseiller régional de la Région Normandie, Bénédicte Di Geronimo, présidente du Comité martiniquais du tourisme et Didier Laguerre, maire de Fort-de-France qui tous les trois ont tenu à rappeler combien cette course mythique ravive, à chaque édition, de nombreux souvenirs et continue d’écrire son histoire.
LES STARS DU BASSIN
Ce sont désormais les 74 bateaux qui attirent tous les regards. Amarrés dans le bassin de l’Eure, les ULTIM continuent de fasciner, “regardez cette hauteur de mât et cette largeur, s’émerveille Charlotte, heureusement qu’ils sont deux pour les manœuvrer. On se sent tout petit à côté.”
Un peu plus loin, du côté des IMOCA, les souvenirs du dernier Vendée Globe flottent encore dans l’air, avec une pensée tendre pour Charlie Dalin, grand absent de cette édition. “Cette année, il manque un petit quelque chose, confie Paul, ou plutôt quelqu’un. Charlie, c’est l’enfant du pays, celui qu’on vient applaudir avec fierté. On espère qu’il reviendra vite sur l’eau, parce que le Havre sans Charlie, c’est un peu comme une transat sans vent.”
De l’autre côté du bassin, chez les Class40, la convivialité est de mise avec visites de bateaux, dédicaces et sourires à la chaîne. Les coques colorées racontent mille histoires, souvent engagées. “Je trouve ça super que des causes comme la SNSM ou la maladie de Charcot soient mises en avant, remarque Pascaline, les skippers leur donnent de la visibilité et ça permet d’en découvrir certaines.”
Et face aux puissants Ocean Fifty, la magie opère encore. Les regards admiratifs se posent sur les navigatrices et navigateurs qui domptent ces machines de course. Brigitte, admirant la monture d’Anne-Claire Le Berre et Elodie-Jane Mettraux (Up Wind by Merconcept, Ocean Fifty), se revoit il y a quelques années quand la course ne comptait encore que peu de femmes. “Quand je venais, il y avait un ou deux bateaux avec des femmes à bord, aujourd’hui elles commencent à prendre le pouvoir !”.
UN VILLAGE AUX PARFUMS D’AILLEURS
Après tant de belles rencontres, place aux gourmandises et aux activités ludiques. Dans le pavillon principal, une exposition captivante rend hommage à l’architecture singulière du Havre et célèbre les 20 ans de l'inscription du centre-ville bâti par Auguste Perret à l’UNESCO.
Un peu plus loin, avec un doux arôme de café dans les narines, l’espace L'OR retrace l’arrivée de ce nectar sur les terres antillaises autour d’une dégustation. Sur le stand de Coderum, le dépaysement continue, avec cette fois une visite en réalité virtuelle de plusieurs distilleries qui vous transporte jusqu’en Martinique. La Martinique qui justement a pris place dans le stand mitoyen avec plusieurs artisans de l’île et une musique à faire zouker chaque visiteur.
Enfin, pour se remettre de toutes ces émotions, de nombreux food trucks font la part belle à la nourriture normande comme créole. Et le soir venu, lové dans un transat chez Hector, le coucher de soleil épouse les mâts des bateaux attendant sagement dans le bassin de pouvoir hisser leurs voiles et prendre la mer.