Tempête 1

Stand-by Le village reste fermé jusqu'à demain 10h

Village départ Le Havre  |  23 octobre 2025 - 14h09
Alors que la tempête Benjamin balaie la France, le village de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie a fermé ses portes ce jeudi par mesures de sécurité. Pas question toutefois pour les skippers de lever le pied : les préparatifs continuent avec un premier briefing sécurité. En 24 heures, l’organisation a réagi avec agilité pour protéger le site et abriter les acteurs de la course. En mer comme à terre, la TRANSAT CAFÉ L’OR prouve qu’elle sait naviguer dans toutes les conditions.
Tempête

Ils ont eu un aperçu de ce qu’ils connaîtront sûrement lors de la course dans quelques jours. Les skippers ont été réveillés pendant la nuit par les rafales virulentes de la tempête Benjamin. Puis, en arpentant les abords du village, sous une pluie intense, ils ont découvert les affres du vent : des barrières renversées, des bateaux ballotés dans le bassin Paul Vatine et les mesures qui ont été prises. En effet, quatorze bus LIA, prêtés par Le Havre Seine Métropole, ont été positionnés tout autour du bassin là où le vent souffle plus fort. Des véhicules qui servent de paravent, témoins du soin des organisateurs et des partenaires afin de protéger les bateaux et les installations de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie. 

Une journée pas comme les autres

C’est à l’intérieur et au chaud que les skippers se sont ensuite retrouvés, dans les locaux de l’École nationale supérieure maritime, pour assister au traditionnel briefing sécurité. Il suffisait de les observer arriver un à un pour comprendre la virulence du phénomène météo. Certains, comme Anthony Marchand (Actual Ultim 4) et Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) sont venus revêtus de leur veste de quart. Les lunettes de Xavier Macaire (Team Snef - Teamwork) étaient embuées alors que Louis Duc (Fives Group – Lantana Environnement) est arrivé avec un parapluie qui a explosé sous l’effet des rafales.

Des rafales à plus de 55 nœuds au cœur de la nuit

La vigilance s’est donc poursuivie tout au long de la matinée pour l’ensemble des équipes techniques. Les bateaux avaient été préparés la veille en sécurisant les voiles, en limitant le fardage et même en enlevant des aussières (qui servent à l’amarrage). Certains membres se sont relayés à bord, notamment chez les ULTIM. D’après la direction de course, aucun souci technique n’avait été signalé pendant la nuit. Pourtant, les rafales ont été conséquentes : des équipes ont relevé des rafales à plus de 55 nœuds (101 km/h) au cœur de la nuit ! 

Briefing secu

L’ambiance était plus studieuse dans la matinée. Les marins ont assisté à des présentations du Cross Jobourg (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage). Objectif ? Garder en tête l’ensemble des procédures de sécurité en cas d’avarie majeure. Ensuite, les membres de la direction de course et du jury de course ont évoqué l’appareillage, les procédures de départ, l’assistance médicale. Les binômes ont également été sensibilisés aux zones où la présence de cétacés est la plus importante. Tous ont ensuite quitté les lieux le pas pressé en bénéficiant d’une légère accalmie. 

Une course contre la montre

Pendant ce temps, au PC de l’organisation, on s’affaire depuis 24 heures. Hier, face aux fichiers météo qui s'affolaient, il fallait un plan de bataille. En un temps record, la direction des opérations a repensé toute la configuration du village : protéger le site tout en maintenant l’accueil des skippers et des teams dans les meilleures conditions.

Dès mercredi matin, les équipes techniques étaient sur le pont. “Notre priorité était de sécuriser le village : retirer les banderoles, renforcer le barriérage”, explique Raphaël Arnoud. “La communauté urbaine du Havre nous a prêté 14 bus que nous avons positionnés en remparts face au vent sur les zones les plus exposées”, poursuit le directeur des opérations, talkie à la main, pour parer à toute urgence. 

Placés dès la nuit dernière, devant le pavillon principal, la brasserie Hector et la tente des ULTIM, une aide précieuse qui prouve une fois de plus que la solidarité des gens de mer n’est pas vaine. 
 

Désormais, la patience est de mise, le temps que la tempête se décale. L’équipe de Raphaël reste mobilisée : objectif, rendre au village son visage d’avant la tempête, pour qu’il puisse rouvrir demain vendredi à 10 h, aussi accueillant qu’à son premier jour.