L'ensemble des skippers ce jeudi après-midi.

Skippers de la TRANSAT CAFÉ L'OR, le goût de l’enthousiasme

Départs  |  16 octobre 2025 - 17h18
À la veille de l’ouverture du village au public, les marins ont eu une journée bien remplie ce jeudi. Alors que certains se sont amarrés dans la matinée, tous étaient présents à la conférence de presse dans l'après-midi. L’occasion de passer en revue l’ensemble de la flotte et de constater à quel point ils ont tous envie d’en découdre.

En l’espace d’une journée, ils ont déjà montré tous les visages que peuvent présenter des marins. Ce matin, il y avait des regards anxieux et des attitudes tendues à l’heure de passer les écluses et d’amarrer les bateaux dans les temps. Un peu plus tard, certains skippers affichaient des mines fatiguées après le convoyage et s'offraient un café bienvenu avant de filer à la sieste. Un peu plus tard, cet après-midi, ils semblaient plus reposés au moment d'entrer dans la salle de basket où avait lieu la conférence de presse. Surtout, tous arboraient le sourire de ceux qui s'apprêtent à partir à l'aventure. 

« Hâte de se mesurer aux petits copains » 

Il suffisait en effet de tendre l’oreille pour entendre la motivation au sein de la flotte. Comme un symbole chez les Class40, c’est le duo de Martinique Horizon, unique binôme martiniquais, qui a pris la parole. « C’est un rêve qui se réalise, on est fin prêts», sourit Moane Mangattale. « On a déjà préparé tout le monde pour que la fête soit totale à l’arrivée », poursuit Jean-Yves Aglaé. « Nous partons plein d’ambition », assure le Normand Guillaume Pirouelle (Seafrigo - Sogestran) quand Michel Desjoyeaux (Trimcontrol) dit « avoir hâte de se mesurer aux petits copains ». 

Chez les IMOCA, c’est Ambrogio Beccaria (Allagrande Mapei Racing) qui a été le premier à prendre la parole. Lui qui l’avait emporté en Class40 ne s’interdit rien dans cette nouvelle classe.  « C'est une classe où il y a plein de talents, confie-t-il. Le fait qu’on nous demande si on est favoris, c’est déjà une bonne indication ». Son coskipper, Thomas Ruyant, pourrait l’emporter une troisième fois consécutive : « ce qui compte surtout, c’est que je suis convaincu qu’on a un bon duo et qu’on peut aller chercher la gagne ». 
 

« On repart tous sur une feuille blanche » 

Eux n’ont plus rien à découvrir au contraire de l’aventurier Mathieu Blanchard, qui fera équipe avec Conrad Colman (Msig Europe). Ses mots sont les mêmes que tous ceux qui rêvent d’aventure : « quand j’ai un rêve, j’ai toujours envie de le réaliser. Je suis venu au Vendée Globe, on a fait des visios avec Conrad et ça a matché entre nous ». Conrad sourit : « ce n’est pas facile de partir avec un novice. J’ai vu plein de dauphins, de couchers de soleil… Avec Mathieu, je vais pouvoir tout redécouvrir. »  
 

Côté OceanFifty, les skippers ont également été présentés un à un. Difficile chez eux de distinguer qui sera favori. « Il y a un super plateau », s’enthousiasme Damien Seguin, coskipper de Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton). « On a été un duo de plus de 30 ans et ça fait 25 ans qu’on n’avait pas naviguer ensemble, c’est un super projet avec de belles valeurs ». Même sourire chez Anne-Claire Le Berre (Upwind by Merconcept) fière de faire partie d’un projet qui « permet aux femmes de s’aguerrir en multicoque ». Du côté des Ultim, Franck Cammas (SVR Lazartigue) avait des allures de jeune premier. Certes, il a reconnu « avoir sans doute plus de cheveux blancs que Tom (Laperche) » mais a assuré qu’il « s’éclate toujours autant sur l’eau ». Le mot de la fin pour le tenant du titre, Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI), à l’unisson des autres : « nous sommes prêts mais nous ne sommes pas les seuls. On repart tous d’une page blanche ! »