Deuxièmes à La Corogne, 21 minutes seulement derrière SNSM FAITES UN DON !, les Havrais choisissent ensuite une route plus au sud dans l’Atlantique. Un pari mesuré mais qui se révèle progressivement gagnant. Mille après mille, ils réduisent l’écart, portés par une belle vitesse dans les alizés. Avec patience, ils finissent par prendre la tête de la flotte à quelques jours de l’arrivée en Martinique et s’y accrochent. Cette victoire confirme leur statut de favoris en Class40. Elle témoigne aussi de leur capacité à rebondir : deux ans après leur collision au départ de l’édition 2023, qui les avait contraints à d’importantes réparations avant de terminer quatorzièmes, les Normands signent ici une performance remarquable et pleinement aboutie.
SEAFRIGO – SOGESTRAN, vainqueur en Class40
Le Class40, SEAGRIGO-SOGESTRAN, a franchi la ligne à 15h57'43 heure locale ( 20h57'43 à Paris).
Temps de l’étape Le Havre – La Corogne : 2j 18h 37mn 3sec
Temps de l’étape La Corogne – Fort-de-France : 16j 7h 57mn 43sec
Temps de course cumulé : 19j 2h 34mn 46sec
Guillaume Pirouelle :
"L'attente était très longue, beaucoup plus que 21 minutes. Autour de la Martinique, on voyait les écarts se faire et se défaire et on pensait que ça pouvait le faire mais tant que la ligne n'est pas passée pour eux (SNSM Faites un don !), on restait prudents. On sait que ce sont de sacrés adversaires et qu'ils étaient capables de revenir. On a tout donné jusqu'à ce croisement ce matin où on a commencé à y croire même si on se disait de plus en plus que ça allait se jouer à la minute et c'est ce qui s'est passé. C'est un scénario assez incroyable mais ça montre que c'est une régate qui est très disputée."
Cédric Chateau :
"C’était l'équipage à battre, ils n'ont perdu qu'une seule régate cette année, c'est la Transat Café L'Or, pour 7 minutes. On est très contents d'être devant eux, c'est vraiment une équipe ultra forte, très préparée. Très heureux d'avoir su élever notre niveau de jeu et réussir à emporter la mise. Il y a une dizaine de jours, on a cassé une voile et on pensait que ça allait être rédhibitoire. On a réussi à s'en tirer, à s'adapter sans une voile qui était majeure pour trouver des nouvelles solutions. Je dirais quand même qu'on a flippé un petit peu pendant toute la transat, mais on n'a jamais baissé les bras, on a toujours essayé de trouver des solutions, d'aller de l'avant et de donner le meilleur de nous-mêmes."