Celui qui résume peut-être le mieux cette première nuit tant redoutée est sûrement Xavier Macaire (Team SNEF - TeamWork) : "On a passé une nuit D’ENFER" écrit ce matin le co-skipper de Justine Mettraux, en majuscule dans le texte. Il avoue même avoir "carrément vomi et ça ne m’était pas arrivé depuis très très très longtemps !". Une nuit éprouvante à bien des égards tant pour les marins que les machines.
Arrêts au stand
Vent frôlant les 30 nœuds, mer formée, "j'ai connu des nuits plus sympas" glisse Thimoté Polet (Zeiss) à la vacation ce midi. Les avaries se multiplient, difficiles à évaluer et encore plus à réparer dans ces conditions. Renaud et Gilles Courbon (RDT Logistics - Forvis Mazars) en ont fait les frais par deux fois en moins de 24h. Après un premier stop à Ouistreham pour quelques réparations, le duo annonce à la vacation de midi une nouvelle galère. "On est repartis après notre pénalité de 4 heures et dans la nuit, on a heurté un OANI (Objet ou animal non identifié). On a une petite voie d’eau, on fait route vers Cherbourg." Un coup au moral forcément mais les deux frères restent optimistes : "s'il y a moyen de repartir et de rejoindre La Corogne (ndlr : étape obligatoire pour les Class40) dans un délai raisonnable, on va le faire. Il n'y a pas de doute, on est là pour ça."
Autre arrêt au stand, celui de Maxi Banque Populaire XI, à Lorient, tôt dans la matinée, pour remplacer leur safran bâbord endommagé. Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse ont pu reprendre la course à 11h45. Même scénario pour le duo Paprec Arkéa contraint de rebrousser chemin dimanche soir après avoir heurté une bouée et endommagé leur bateau. L’équipe technique s’est démenée toute la nuit pour permettre à Yoann Richomme et Corentin Horeau de reprendre la mer. "On se doit de leur faire honneur, assure Corentin, c’est le Barça de la course au large cette équipe."