Ils font partie de ceux qui doivent se creuser les méninges au moment de dire combien de TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie ils ont à leur actif. « Vous n’êtes pas les seuls à me poser la question ces derniers temps, j’ai compté récemment, sourit Vincent Riou (Pierreval – Fondation Good Planet). Lui en est à onze participations. Michel Desjoyeaux (TrimControl) en a neuf à son actif, Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) l’a disputée 6 fois, Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton) participe à sa 7ème TRANSAT CAFÉ L’OR et Thierry Chabagny (Bleu Blanc Planète Location) réalise sa 21ème transatlantique…
« La voile est un sport d’expérience »
Ces marins sont plébiscités par leurs pairs pour comprendre une situation en mer, la décrypter et la vulgariser. Vincent Riou le démontre ce matin en évoquant l’enjeu des prochaines 24 heures chez les Class40 : « soit on glisse sous l’anticyclone des Açores, soit on continue à proximité de la route directe en affrontant quelques petits fronts et perturbations ». « Il y a une bulle anticyclonique devant nous, on doit rebondir d’un phénomène à l’autre, un coup avec l’anticyclone, un coup avec une dépression, ajoute Michel Desjoyeaux. Il faut zigzaguer entre tout ça et jongler avec l’état de la mer. C’est un peu une partie de billard à plusieurs bandes ! »
Face à cette partie d’échecs iodée et à des concurrents toujours plus affûtés, quelle est la place de l’expérience ? ‘Michdej’ a son avis sur la question : « la voile est un sport d’expérience. Ce qui compte, ce n’est pas seulement de tourner les manivelles mais de trouver le bon petit réglage, avoir cette finesse-là ». Pour Thibault Vauchel-Camus, l’expérience « aide surtout à la préparation du bateau en amont ». « On sait ce qu’il faut embarquer pour réparer, remplacer ce qui doit l’être. Ça apporte de la sérénité pendant la course », précise-t-il.