LandSeaLot s’appuie sur neuf sites d’étude en Europe, dont un que doivent traverser les skippers pour rejoindre la ligne de départ. En effet, non loin du village départ, la Seine se jette dans la Manche, formant un vaste estuaire soumis à de fortes pressions. Celui-ci présente des conditions particulières vis-à-vis du large et de l’amont du fleuve en termes de nutriments, de salinité, de trafic maritime, ou encore de courants. Il est également un lieu essentiel de passage, de nourricerie et de reproduction pour de nombreuses espèces marines. Observer aujourd’hui pour comprendre l’effet des changements climatiques en cours et à venir sur l’estuaire est crucial pour préserver l’écosystème tout en maintenant les activités humaines. Il existe déjà un important panel de connaissances, recueilli par le Groupement d’intérêt public Seine-Aval. Ce dernier mobilise la recherche scientifique pour répondre aux problématiques des acteurs locaux.
A titre d’exemple, les effets des canicules sur les eaux continentales et marines sont de plus en plus marqués, avec des températures qui augmentent. Celles-ci sont responsables de lourdes sécheresses associés à de très bas débits, induisant une remontée de la salinité profondément dans l’estuaire et impactant les usages comme le pompage industriel d’eau douce. Elles entraînent également des vagues de chaleur marines qui peuvent impacter le milieu, la biodiversité, les populations de poissons et par répercussion induire des effets sur la pêche.