Ils n’avaient jamais navigué ensemble. Pourtant, il y a une poignée d’années, la route de Tom Laperche a failli croiser celle de Franck Cammas. Un sponsor avait proposé au skipper de renom de passer le Cap Horn à bord d’un catamaran volant aux côtés d’un jeune marin. Et dans la sélection, il y avait un certain Tom Laperche. « Ils ne l’ont pas sélectionné parce qu’il était trop fort, ils voulaient quelqu’un de plus amateur », sourit Franck. Depuis, l’aîné a suivi la trajectoire du jeune talent, sa victoire spectaculaire à la Solitaire du Figaro (2022), son arrivée chez SVR-Lazartigue auprès de François Gabart (2023) et son panache à l’Arkéa Ultim Challenge (2024).
Deux destins et « forcément des parallèles »
Il y a un peu plus d’un an, Tom décroche son téléphone. « J’ai demandé à Franck s’il voulait prendre part au projet, explique-t-il simplement. J’avais envie qu’on navigue en double et bénéficier de sa confiance, de son expérience pour continuer à développer le bateau ». Au fil de leurs échanges et de leurs navigations communes, une complicité naît rapidement. « Je suis très content du binôme que l’on forme, confirme Tom. On se fait confiance, il m’apporte beaucoup et je sais que ça va nous permettre d’exploiter le bateau au meilleur de son potentiel ».
Franck Cammas ne dit pas autre chose. Il assure que la proposition de Tom était « difficile à refuser ». « On me propose d’intégrer une équipe de renom qui a les moyens humains et techniques pour gagner la course, c’est une super opportunité », se réjouit-il. Associer Franck à Tom, cela pousse forcément à s’interroger sur une forme de filiation et l’idée d’un héritage entre les deux hommes. « Tom est un bosseur, il aime comprendre les choses, il est rigoureux et très méritant, assure Franck. Si on dit que je lui ressemblais à son âge, c’est très flatteur pour moi ! » « Il y a forcément des parallèles entre ce que je vis et ce qu’il a vécu, ajoute Tom. Être skipper d’un grand bateau au sein d’une équipe aussi prestigieuse, ça rappelle ce qu’il était il y a vingt ans en Orma. »