Déjà labellisée « Éco-manifestation Ville de Fort-de-France » lors de la précédente édition, l’association poursuit ici la même dynamique : associer la parole et le geste, la théorie et la pratique, en posant un acte concret pour la mer.
Sous la surface, une réalité bien différente
Sur le quai de la Pointe Simon, à l’aplomb du futur village d’arrivée, dix plongeurs étaient à la manœuvre : trois de la Marine nationale, transportés par une embarcation semi-rigide, et sept plongeurs civils expérimentés, capables d’évoluer sous l’eau en autonomie.
Leur champ d’action : une bande d’une trentaine de mètres depuis le trait de côte, entre le quai de la Pointe Simon et les pontons des vedettes Blue Line. Et il n’a pas fallu longtemps pour mesurer l’ampleur du travail : les filets de collecte remplis de déchets n’ont cessé de défiler sur le quai, à mesure que les plongeurs remontaient à la surface.
Sous l’eau, la réalité est saisissante : bouteilles en verre, canettes, pneus, mais aussi caddies, vélos, barrières Vauban et autres objets insolites. Certains déchets, trop lourds ou enlisés dans la vase, n’ont pas pu être remontés à la seule force des bras.
« Certains objets sont enfouis depuis trop longtemps. Le caddie, par exemple, était complètement pris dans la vase. On fait ce qu’on peut, mais il faudra revenir », explique maître-principal Franck, l’un des encadrants de la Marine nationale.
Après cette moisson regrettablement fructueuse, les déchets ont été triés et stockés à la Base navale du Fort Saint-Louis, avant évacuation et traitement par une entreprise civile. Le volume estimé des déchets collectés s’élève à près de 300 kg, même si la nature exacte reste imprévisible. Les précédentes opérations avaient déjà révélé la présence d’objets étonnants – électroménager, structures métalliques, pneus –, rappelant combien la baie de Fort-de-France demeure vulnérable.