Who run the world ? Girls !
En fin de matinée, la voix de Beyoncé a résonné dans la baie des Flamands. Anne-Claire Le Berre et Elodie-Jane Mettraux avaient savamment choisi cette musique pour accoster au ponton d’honneur. Une entrée percutante pour ce duo 100 % féminin qui termine à la cinquième place de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie, une première en Ocean Fifty. Et un beau cadeau pour Elodie-Jane qui soufflait aujourd’hui ses 41 bougies. Fatiguées mais le sourire jusqu’aux oreilles, les deux jeunes femmes sont revenues sur leur superbe course.
Leur course
Anne-Claire Le Berre :
"Cette aventure n’a pas été de tout repos. On avait fait le choix d’arriver ici donc on est restées plutôt prudentes et derrière on a remis du charbon. Arriver au bout de cette traversée, sur nos bateaux, c’est un gros sujet. On a quand même perdu trois concurrents la première nuit par chavirage, ça ne laisse pas indifférent. Cela a impacté le reste de la course. Traverser l’Atlantique en multicoque, c’est beaucoup d’émotions. Le double c’est toujours très intense car on ne s’arrête jamais."
Elodie-Jane Mettraux :
"C'est une course assez intense tout du long, avec des conditions variées. Mais c'était aussi super intéressant, une course vraiment extraordinaire, on a eu beaucoup de plaisir sur le bateau et je pense qu'on a appris plein de choses."
Une classe de talent
Anne-Claire Le Berre :
"Il y a quand même un gros niveau des marins engagés sur cette course. Quand on regarde leur palmarès, il y a beaucoup de Figaristes, beaucoup de marins qui ont fait des transats. Il y a du haut niveau. Ce qui m'a impressionnée, c'est la vitesse que les premiers ont réussi à tenir. J’ai hâte de savoir comment ils ont fait. Ça montre que c'est quand même une belle classe bien dynamique où il y a eu un très beau niveau de jeu."
Elodie-Jane Mettraux :
"On a pu voir que les autres ont bien bataillé devant. Nous, on s'est un peu bataillées toutes seules derrière pour essayer de gagner des milles ou de ne pas en perdre trop. On avait de la peine à avoir des vitesses moyennes aussi élevées que les leurs. On a un peu tout essayé, différentes configurations de voiles, différents réglages, différents modes de pilotage. C'est dommage de ne pas avoir été dans le groupe de tête parce que je pense qu'ils ont beaucoup progressé. Ils se sont tirés en avant les uns les autres. Il faudra qu'on essaye de profiter de leur savoir d'une autre manière pour la saison prochaine."