Ce sont des images qui marquent les rétines et qui resteront dans les mémoires de cette édition de la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie. Les arrivées à Fort-de-France ont toujours quelque chose de particulier : le dépassement du rocher du Diamant et les odeurs de la terre, le dernier bord dans la baie de Fort-de-France puis les honneurs, les fruits frais, les premiers mots et la douceur de la Martinique comme récompense… En IMOCA, ils sont donc 36 marins à avoir connu cette joie-là.
De fortes disparités entre les bateaux
Il y a là, déjà, une première particularité à cette édition : les IMOCA n’ont connu aucun abandon. Lors de la course précédente, en 2023, six binômes avaient dû renoncer au cours de la course. Cette année, si certaines ont dû faire des escales techniques – Paprec Arkéa, Association Les Petits Princes Quéguiner, MSIG Europe -, tous ont donc réussi à résister à des conditions en Manche éprouvantes et à une descente vers le Sud parfois engagée avant d’aller au bout.
La course marque également une forte distinction entre les bateaux de dernières générations et leurs prédécesseurs. Le vainqueur, Charal (Jérémie Beyou et Morgan Lagravière) a bouclé le parcours à une vitesse moyenne de 19,27 nœuds. À titre de comparaison, Best Western – Fortinet (Romain Attansio et Maxime Sorel, mis à l’eau en 2015) a terminé 11e place avec 14,88 nœuds de moyenne. Un aspect encore plus marqué chez les bateaux à dérives droites à l’image de Café Joyeux (Nicolas d’Estais et Simon Koster), 13e en 13,34 nœuds ou encore de MSIG Europe (Conrad Colman et Mathieu Blanchard), 17e en 11,39 nœuds. Un constat qui est également prégnant au regard des écarts : plus de huit jours et huit heures séparent ainsi le premier (Charal) du dernier (New Europe).