Ils démontrent déjà, et depuis des générations, qu’ils sont des femmes et des hommes à tout faire. Des régatiers, des athlètes, des bricoleurs, des techniciens… Être skipper de haut niveau oblige à toucher à tout. Et, pour la première fois à la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie, les skippers des multicoques (ULTIM et Ocean Fifty) devront également se charger de tout ce qui a trait à la météo, sans bénéficier d’une cellule routage.
« Ça rend l’exercice encore plus complet »
« Une cellule routage, ce sont deux à trois personnes à terre mobilisées 24 heures sur 24 qui décortiquent, analysent la météo et aident à faire les bons choix, rappelle Armel Le Cléac’h (Banque Populaire). En solitaire, sa présence peut se comprendre parce qu’il y a des risques importants. Mais en duo, nous sommes capables de remplir cette fonction ». Pour Tom Laperche (SVR Lazartigue), il s’agit d’une décision « dans l’air du temps ». Le jeune skipper s’en explique : « le fait que nous ayons de meilleures connexions et plus de datas à bord facilite la récupération des données. Il y a quelques années, le routeur devait s’employer pour récupérer plusieurs sources météo. Désormais, c’est accessible en quelques clics »
Tom se dit « complètement favorable » à l’absence de routage, lui qui assure que « ça rend l’exercice encore plus complet ». « Avant, toutes les équipes avaient les mêmes analyses et finalement les mêmes choix de route, poursuit Anthony Marchand (Actual). Là, ça va être intéressant de voir les options tactiques de chacun ». « C’est plus excitant, il pourrait y avoir un nombre de choix un peu plus varié, des tentatives d’analyse différentes et peut-être un peu plus de petites erreurs », sourit son co-skipper, Julien Villion.